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Votre Saint-Valentin était plate ? Pas assez pimentée ni exotique ? Le Couscous Comédy Show, un cabaret humoristique, créé par l'humoriste Farès Mékideche, alias Uncle Fofi, vous propose de vous rattraper avec son spectacle spécial Saint-Valentin ce mercredi 18 février au théâtre Rialto, avenue du Parc. Au menu, couscous et beaucoup d'humour assaisonné d'amour.
Depuis le mois de janvier, le fameux spectacle Couscous Comédy Show est de retour. Pour la deuxième édition de l'année 2015, Farès Mekidèche, alias Uncle Fofi, vous invite à fêter la Saint-Valentin ce mercredi 18 février, autour d'un bon couscous maison et une avalanche d'hu(a)mour au théâtre Rialto. Fofi, ne sera pas le seul sur scène, même s'il fera rire tout le théâtre la majeure partie du temps, il a également invité les humoristes, Mehdi Bousaidan et le célèbre Boucar Diouf.
Dégustant un couscous, au Kahwa Café, rue Mont-Royal, l'un de ses endroits préférés à Montréal, Farès, se souvient : « depuis mon plus jeune âge, j'étais un enfant avec beaucoup d'imagination. J'ai commencé à imaginer des scénarios pour trouver des excuses à mes bêtises. Quand j'avais 7 ans, j'ai cassé une pièce d'une machine dans le laboratoire de recherche de mon père. J'ai inventé une histoire pour ne pas me faire gronder », rigole encore l'artiste montréalais. L'humour chez Farès, c'est une histoire de famille. « Mes oncles sont très drôles et puis je suis issu d'un milieu culturel où il y a beaucoup de tabou. L'humour est un moyen de parler de certaines choses et de désacraliser certains sujets »explique l'algérien d'origine. Mais malheureusement, le métier d'humoriste n'est pas pris au sérieux dans sa famille. Pour ses parents il est important de faire des études et d'avoir un métier stable. « J'étais attiré par la filière cinéma ou théâtre mais la pression familiale et sociale ne m'ont pas poussé à me lancer plus tôt dans le milieu », raconte l'humoriste après avoir pris une cuillère de couscous. Alors il entreprend un parcours universitaire classique. Après son bac, passé en France, l'humoriste décide de partir à la conquête de l'ouest. Montréal, là où tout commence.
La genèse du Couscous Comédy Show
Inscris à HEC Montréal, Farès fait des études de commerce. Pour son plus grand plaisir, il participe également à l'atelier de théâtre de l'université. « J'ai interprété le rôle de Renato, dans la pièce La cage aux folles » se souvient l'ex étudiant. Drôle et bout en train de nature, les organisateurs de gala à l'université le sollicitaient pour faire des shows humoristiques. « C'était des shows sur la vie quotidienne des universitaires, les étudiants se reconnaissaient dans ce que je décrivais », se rappelle-t-il. A cette époque, Farès vivait en colocation avec deux amis. Ils avaient lancé une idée assez folle de faire des repas préparés pour les étudiants. « C'est connu les jeunes durant leurs études, ils mangent mal car ils n'ont pas le temps de cuisiner vraiment. Alors avec deux potes on a voulu monter une affaire de plats préparés, du couscous livré à domicile et pour pas cher ». Les trois copains ont fait ça durant deux mois. Et là, éclair de génie. Farès, se dit « je fais de l'humour et je cuisine le couscous. Je vais monter un cabaret couscous ! ». Comme il faisait déjà des shows au bar Les Bobards, situé sur le boulevard St-Laurent, il parle de son idée de repas spectacle au patron. Emballé par l'idée, il lui propose de faire ça au bar. Le premier Couscous Comédy Show voit le jour en avril 2009, avec 80 personnes. Durant un an, Farès, alias Uncle Fofi comme il se fait appeler, va s'exercer et se produire tous les lundis durant un an.
Une carrière en plein boom
En 2010, changement de décor. Le café campus est le deuxième établissement à ouvrir les portes du Couscous Comédy Show. Cette année là, c'est la grande envolée pour Uncle Fofi, à hauteur de 2 spectacles par mois, toujours accompagné de son légendaire couscous, le show de Farès Mekideche résonne jusque dans les rédactions des journaux de Montréal. « C'est une période importante dans ma carrière car j'ai été sollicité par la presse. On m'appelait « le Jamel de Montréal » ou « le jeune qui gigote et qui défonce les portes », raconte-t-il fièrement. Puis tout s'enchaîne. Il participe au festival « Juste pour rire » à Montréal trois ans de suite, en 2011, 2012 et 2013. En 2012, il occupe le Cabaret du Mile End (anciennement le Club Soda) et accueille une fois par mois près de 300 personnes. Depuis novembre 2014, il a investi le Rialto où plus de 400 personnes s'arrachent les billets. L'aventure ne fait que commencer, car cette année, Farès part en tournée. Après l'Algérie, la France et la Côte d'Ivoire, Farès va emporter son humour au Sénégal, au Gabon, au Liban et au Cameroun cette année. « Montréal c'est tellement cosmopolite que lorsque les gens viennent me voir, il y a une connexion avec certaines personnes qui me proposent d'aller jouer dans leur pays d'origine. Et comme j'aime improviser, mes spectacles ne se ressemblent pas et sont à l'image du pays où je me produis », explique Farès en saluant Mehdi Bousaidan, humoriste Québecois, acteur principal dans la série Med, qui vient de pousser la porte du Kahwa Café. C'est ça aussi l'esprit Couscous Comédy Show, c'est l'endroit où des jeunes humoristes en herbe peuvent faire leurs premiers pas. « Comme Mehdi Bousaidan, qui fait tout plein de choses aujourd'hui et qui joue régulièrement avec moi au Couscous ». Car Farès est un humoriste au grand cœur, qui partage sa scène et son couscous qu'il continue de préparer lui-même dans les cuisines du restaurant mauritanien La Khaima, dans le Mile End. Partage, humour et amour sont les ingrédients secrets d'Uncle Fofi pour une soirée réussie.
Info pratique : Pour assister au Couscous de la Saint-Valentin www.couscouscomedyshow.com
Mélanie Pinto