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Du 10 mars au 9 janvier 2022, Pointe-à-Callière présentera la nouvelle exposition Montréal à l’italienne. Partez à la découverte du riche héritage de la communauté italo-montréalaise; de la fin du 19e siècle jusqu’à nos jours, l’exposition retrace le parcours émouvant de centaines de milliers d’Italo-Montréalais ainsi que l’influence de l’une des plus anciennes et importantes communautés culturelles immigrantes de Montréal.
Cette exposition met l’humain au centre de l’histoire et, montrant l’apport remarquable de la communauté à la vie montréalaise, ce sont 46 prêteurs et familles italo-montréalaises qui ont confié au Musée leurs souvenirs émouvants et de précieux trésors familiaux; plus de 325 objets rapportés d’Italie, ou fabriqués ici en mémoire de la vie vécue autrefois, sont présentés.
Alors qu’un quart de millions de Montréalais déclarent aujourd’hui des origines italiennes, Pointe-à-Callière souhaitait saluer la remarquable contribution de cette communauté et son important apport à la vie économique, sociale et culturelle de Montréal. Grâce à la généreuse et active participation des Italo-Montréalais à l’exposition, soit par le prêt d’objets, par le partage d’archives et de souvenirs familiaux émouvants, et par leur généreuse et dynamique contribution au développement du projet, Pointe-à-Callière présente une exposition unique à l’image de cette communauté qui s’est démarquée par son ingéniosité, sa résilience, et ses talents multiples, dans toutes les sphères de la société. L’exposition retrace le parcours des Italo-Montréalais du début du 20e siècle, lors de leur arrivée massive à Montréal, jusqu’à aujourd’hui où près de 280 000 personnes se déclarent Italo-Montréalais.
— Anne Élisabeth Thibault, directrice générale de Pointe-à-Callière
En Italie, entre 1861 et la Première Guerre mondiale, des problèmes économiques et politiques incitent plus de 14 millions de personnes à quitter le pays. Montréal, alors capitale économique du Canada, accueille une partie de cet exode. Pour les immigrants en quête d’emploi, la ville en développement devient un pôle très attractif. C’est à ce moment que l’histoire de Montréal à l’italienne commence en amenant le visiteur dans cinq lieux iconiques qui ont défini et distinguent toujours cette communauté.
Le parcours débute d’abord à la gare et la rue commerciale, lieu d’arrivée de nombreux ouvriers d’origine italienne recrutés par de grandes compagnies canadiennes pour travailler sur différents chantiers comme le tramway, les installations ferroviaires ou la construction immobilière. Il est aussi question du parcours de certains immigrants italiens et de leur ascension sociale, de l’arrivée des femmes sur le marché du travail, du développement des nombreux commerces italiens et des grandes entreprises emblématiques.
On se dirige ensuite vers le café, haut lieu de socialisation où l’on décompresse, on parle de politique, et où l’on suit et commente les résultats sportifs. C’est l’occasion parfaite pour parler de cyclisme et de soccer, deux sports que les Italiens ont fortement contribué à populariser. À une certaine époque, il n’existe qu’une seule boutique de vélo à Montréal, Bicycles Quilicot, fondé par un Italo-Montréalais. On y présente les plus célèbres cafés italiens de la métropole, mais aussi, le café comme symbole de l’engagement de certains membres de la communauté dans les mouvements sociaux de l’époque comme le syndicalisme, pour améliorer les conditions de travail sur les chantiers, ou les avancées dans le mouvement féministe.
Autre lieu important, la maison. Symbole de réussite individuelle pour la communauté italienne, elle correspond à l’étape clé de l’installation d’un immigrant sur un nouveau territoire. Le duplex, invention montréalaise, est d’ailleurs directement lié à la communauté italienne et à ses besoins. C’est aussi à la maison que les traditions culinaires se perpétuent et influencent peu à peu les goûts culinaires de tous les Québécois à partir des années 50. On préserve et entretient la langue italienne, et on la modifie puisqu’il existe même à Montréal un argot italo-montréalais unique, résultat du mélange du français, de l’anglais et des dialectes italiens.
Le parcours nous amène ensuite à l’église, lieu de rencontre où se tiennent les grands événements, et où s’illustre le savoir-faire de la communauté dans le domaine de l’art religieux et sa contribution à la construction de somptueuses églises et au développement de certains quartiers. On s’y rassemble et différentes associations italiennes y sont créées; on en compte près de 120 à Montréal, représentant différents villages et régions d’où sont originaires les membres de la communauté.
On retrouve maintenant des Italo-Montréalais dans toutes les sphères de la société et leur influence sur la communauté d’accueil est incontestable. Nous terminons ainsi le parcours dans la sphère publique. On y dévoile le parcours et les accomplissements de nombreux créateurs et artistes italo-montréalais inspirants qui font rayonner Montréal et le Québec partout à travers le monde.
Créée pendant la période de la COVID-19, l’exposition Montréal à l’italienne propose un parcours qui permet de respecter la distanciation nécessaire et tout a été mis en place afin d’assurer un environnement de visite et de découverte sécuritaires.
Pointe-à-Callière, lieu de fondation de Montréal, est le plus grand musée d’histoire de Montréal. Érigé sur une concentration de sites historiques et archéologiques d’envergure nationale, le complexe muséal a pour mission de faire connaître et aimer l’histoire de la métropole du Québec et de tisser des liens avec les réseaux régionaux, nationaux et internationaux.
Pour en savoir plus, cliquez ici : https://pacmusee.qc.ca/fr/.
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