Maxime McGraw - Rentrée montréalaise et entrevue

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Maxime McGraw - Rentrée montréalaise

Maxime McGraw a effectué toute une rentrée montréalaise, mercredi soir dernier, dans une salle à l'ambiance très intimiste et chaleureuse. Il était principalement accompagné sur la scène de ses deux acolytes: Jean-Philippe Audet à la guitare et Luc Tellier à la cymbale, maracas et Tomböa. La soirée était sous le signe de l'humour et la convivialité. Maxime a su séduire son public dès les premiers grattements de sa guitare avec sa voix puissante et une présence pleine d'assurance.

Suite à son apparition à l'audition de Star Académie en 2009, où il s'est rapidement fait remarqué par sa compagnie de disque actuelle, il a bien su s'entourer dans la poursuite de son aventure musicale. Maintenant, il est fin prêt à vous faire découvrir les couleurs de son talent, qui rappelle (si je peux me permettre de qualifier ainsi) un certain charme naturel “à la Rock Voisine!” lorsqu'il performe sur scène. Sur son album ou en concert, il livre la marchandise. Contrairement à ce que l'on peut voir parfois dans l'industrie, il est loin d'être un artiste "préfabriqué", car il a pris soin de bien choisir ses collaborateurs et les arrangements pour son album éponyme, sorti plus tôt, au mois de février 2013.

Critique du spectacle

Durant le spectacle, il a fait quelques reprises intéressantes de certains artistes, tels que Francis Cabrel, avec la chanson La Corrida ou encore celle du groupe Okoumé Dis-moi pas ça et bien entendu, les pièces de son présent album. Son parrain et ami, Wilfred Le Bouthillier l'a rejoint sur scène, pendant la 1ère partie de son spectacle, en mentionnant d'un air amusé que Maxime lui avait confié, qu'il représentait aussi le rôle de marraine en même temps, alors Il a ajouté, en riant de bon coeur “On ne m'a jamais appelé comme ça avant, c'est une première!”. L'atmosphère était détendue et les gens très enthousiastes. Le public de Maxime a également été très chôyé par la présence de Joannie Benoît et de Marie-Pier Perreault qui ont toutes deux partagées la scène avec lui en 2ème partie. Le moment le plus inoubliable (et drôle) est lorsqu'il s'approprie à merveille, la chanson de 30 sous zéro de Kevin Parent, car il nous raconte l'histoire de sa maîtresse, qui est en réalité, sa guitare. Il y a eu aussi évidemment un moment touchant lorsqu'il interprète la chanson Le ciel a pleuré, qui est un titre qu'il a lui-même composé et inspiré de la mort d'un de ses amis lors d'un accident fatal de voiture.

PatWhite a eu le plaisir de s'entretenir avec Maxime, juste avant qu'il ne monte sur scène:

PatWhite: Pour ton premier album éponyme, tu as collaboré avec plusieurs grands noms tels que Marc Dupré, Wilfred Le Bouthillier, Étienne Drapeau, Christian Sbrocca, Richard Turcotte et Marie-Pier Perreault . Est-ce que tu as l'intention de faire à nouveau tes propres compositions pour un futur album?

Maxime McGraw: Oui, définitivement. Moi, en tant qu'auteur-compositeur, ça l'a été un coup sur mon orgueuil de prendre les chansons des autres. C'est sûr que c'est un plaisir pour moi de collaborer avec tous ces gens-là. Pour un premier album aussi, c'est peut-être un peu...moins se “salir les mains”, comme je dirais, mais c'est sûr que comme projet futur, je n'enlève pas la possibilité de collaborer encore, sauf que je veux avoir plus de signatures de ma main.

P.W.: Il est vrai que tu as soigneusement choisi les chansons selon les épreuves que tu vivais dans cette période-là.

M.M.: Oui, les chansons me représentent quand même beaucoup. Sinon, moi en tant qu'interprète, c'est la première fois que j'avais ce rôle à jouer, je n'avais pas le choix d'aller chercher des chansons qui se rapprochaient de moi, d'une façon ou d'une autre, pour être capable de les livrer à sa juste valeur et être capable de les adapter à moi-même.

P.W.: Est-ce que tu as composé toute ta musique pour ton album éponyme ou si tu as eu aussi recours à de la collaboration?

M.M.: Il y a eu aussi de la collaboration. Sauf qu'il y a une seule chanson qui a été composé par moi pour les paroles et la musique (Le ciel pleure), mais pour le reste ça l'a été des collaborations.

P.W.: Tu as récolté 4 nominations pour le MNB Awards qui a eu lieu le 20 octobre dernier. Quelle était ta réaction lors de l'annonce et comment s'est passé ta soirée lors de cette cérémonie?

M.M.: Eh bien, ça l'a été une belle surprise d'être reconnu par mes pairs premièrement. On dit souvent que “nul n'est prophète dans son pays”, mais d'avoir au moins cette reconnaissance-là, cela a été une bonne dose d'amour envers moi. Je n'ai pas remporté de prix, par contre je respecte tous les artistes qui étaient en nominations. Tout le monde qui était-là, avait en quelque sorte, une raison d'être nominé.

P.W.: Wilfred Le Bouthillier a été un parrain pour toi, à tes débuts. Outre le fait que vous venez tout deux du Nouveau-Brunswick, quels sont les points en commun que vous avez ensemble?

M.M.: C'est la musique, en quelque sorte, qui nous a rapproché. C'est comme ça que l'on s'est rencontré. Je pense que nous sommes deux types assez semblables. On a beaucoup de points en commun ensemble, qu'on a ben du fun entre amis, sans nécessairement se rapprocher de la musique. Nous avons du fun dans la vie de tous les jours.

La famille, ses amis et sa passion pour le hockey

P.W.: Ton grand-père semble avoir eu une grande influence sur le fait d'avoir décidé à faire le saut dans ta carrière comme chanteur. Qu'est-ce qu'il représente pour toi?

M.M.: Il m'a un jour donné le défi d'aller passer des auditions au festival de musique Baroque qui est à Lamèque (N-B). C'est à peu près à trente minutes de chez nous, où mes grand-parents demeurent et c'est un gros festival qui est international. Puis cette année-là, il y avait une chorale d'enfants. Il m'avait proposé ça comme ça, que si j'allais passer des auditions pour la chorale d'enfants, lui irait passer des auditions pour la chorale principale. J'étais un petit gars pas nécessairement gêné, mais je ne me voyais pas embarquer sur scène, j'étais plutôt réservé. S'il n'y avait pas eu ce défi-là, je ne pense pas que je ferais ça aujourd'hui, je pense que je serais resté à chanter dans mon salon, dans les partys de cuisines avec mes amis.

P.W.: Est-ce que ce fut un grand dilemme de faire le choix entre accrocher tes patins et accrocher ton micro?

M.M.: Quand même oui! Le hockey, me passionne toujours, surtout que je n'ai pas nécessairement la chance de jouer beaucoup. En étant gardien de buts, je ne peux pas dire à une équipe que je m'engage à être un gardien de buts pour la saison, puisque je n'ai pas un horaire fixe. Je suis toujours un peu à la merci des spectacles. Par contre, si j'ai une opportunité de le faire, souvent je ne peux pas le manquer. Ça m'enlève la chance de jouer avec mes amis, mais d'un autre côté, à un moment donné, j'en ai fait les pour et les contres et je pense que la musique avait une “coche” au-dessus du reste de ma passion pour le hockey. J'ai constaté que j'avais plus d'avenir en musique qu'au hockey.

P.W.: Oui, je crois que ça peut être assez compétitif et aussi avec les risques de blessures...

M.M.: J'ai joué quand même du hockey compétitif

P.W.: Jusqu'à quel niveau?

M.M.: Jusqu'à Midget AAA junior A. Après, j'ai dû prendre une décision, parce que j'étais aussi un peu tanné (fatigué) d'être concentré uniquement au hockey, car à ce niveau-là, on parle de 3 à 4 pratiques par semaine et 2 à 3 games les fins de semaines, donc ça laisse très peu de journées libre dans ta semaine.

P.W.: Il faut aussi se lever tôt le matin!

M.M.: Un moment donné, je n'étais pas nécessairement tanné, mais j'avais plus envie d'autre chose.

P.W.: Avec quel (le) chanteur (euse) aurais-tu aimé le plus faire un duo dans l'avenir?

M.M.: Côté francophone: il y a Kevin Parent que j'adore beaucoup, Daniel Bélanger et Francis Cabrel. Côté anglophone: je pense à Neil Young ou Dave Matthews.

P.W.: ah, peut-être pour la prochaine collaboration sur ton prochain album, il ne suffit que de demander!

M.M.: Oui, on ne sait jamais!

P.W.: Toi et Joannie Benoît êtes des amis de longues date et vous faites souvent des collaborations ensemble. Aviez-vous déjà été des amoureux dans le passé?

M.M.: Non, on a toujours été des bons amis. Nous avons été à l'école ensemble et la musique nous a rapproché, mais on se connaissait déjà d'avance. C'est surtout venu avec la musique qu'on a partagé et des expériences que nous avons eu ensemble qui a formé une belle amitié.

P.W.: Donc, c'est vraiment la musique qui a solidifiée votre amitié.

M.M.: Oui, puis c'est là qu'on a vraiment appris à se connaître, en tournant ensemble d'un spectacle à l'autre. Lorsqu'on voyage avec une personne, on a souvent des heures de voitures à faire et co-chambrer, donc on a vraiment la chance de connaître la personne en entier si tu veux.

P.W.: Alors, vous avez une excellente chimie!

M.M.: Oui!

P.W.: D'accord, donc tu crois très certainement que les hommes et les femmes peuvent être seulement amis sans qu'il y ait autre chose d'impliquée?

M.M.: Oui, mais il y a quand même des exceptions! Je ne suis pas vendu à l'idée. Tandis qu'avec Joannie, c'est une amitié naturelle.

P.W.: Est-ce qu'il y a un événement ou une personne spéciale, durant ta carrière, qui a vraiment validé ton choix et qui te fait dire “je ne regrette rien” dans le fait d'avoir décidé d'être devenu chanteur?

M.M.: Je pense que c'est ma famille. Ma famille me supporte énormément. Ça l'aurait été beaucoup plus difficile si mes parents avaient par exemple, pas supporté cette idée-là. J'entends souvent parler de mes amis artistes que leurs parents leurs ont dit “Trouves-toi une vraie job!”. Il y a un aspect avec cette industrie-là, que l'insécurité est énorme. Souvent comme parents, c'est tout à fait normal que l'on veuille le meilleur pour nos enfants “ va t'éduquer, va chercher ton doctorat...”, mais cela a été le contraire pour moi. Mes parents m'ont supporté énormement dans ce métier-là et encore ce soir, il ont fait la route de Tracadie, qui est environ à dix heures de route de Montréal, juste pour venir assister au spectacle aujourd'hui. En grande partie, c'est le support et l'encouragement que j'ai eu de mes parents.

P.W.: Le titre Le ciel a pleuré, est la chanson que tu as composé et qui est la plus personnelle. Selon les informations trouvées, cette chanson est dédiée à un ami décédé dans un accident de voiture. Acceptes-tu de nous raconter un peu ce qui s'est passé?

M.M.: Oui, c'est un de mes amis qui est décédé dans un accident de voiture et ça impliquait la boisson. Les quatre à bords étaient 4 de mes amis et ils étaient tous intoxiqués. Le chauffeur, c'était le meilleur ami de mon ami qui est décédé...Après tous ces événements-là, j'étais quand même un jeune assez rebelle moi aussi à cette époque, vivant sans craintes. Je n'avais pas de craintes pour bien des choses. Je crois qu'à ce moment-là, ça nous a allumé au fait qu'il y a des décisions que l'on prend et où on ne réfléchi pas assez. Comme exemple cette histoire, qui a été très tragique, on a perdu un ami, on a perdu un frère, on a perdu un enfant. Je pense que juste pour une soirée où on avait tellement de plaisir et qui a finie si tragiquement. Il y a une décision qui aurait dû être prise avec beaucoup plus de tact et de jugement.

P.W.: Comment appréhendes-tu la vie suite à cet événement?

M.M.: J'ai pris justement de ce bagage-là que j'ai reçu, avec sa perte, de dire qu'il n'y a personne qui est invincible et on est tous sur une corde raide un moment donné et puis c'est d'apprécier la vie au jour le jour d'une certaine façon et de faire plus attention à nous-mêmes.

P.W.: Est-ce que tu prévois t'établir pour de bon à Montréal ou garder un pied-à-terre au Nouveau-Brunswick?

M.M.: Les deux. Ça c'est sûr! Je crois qu'à un moment donné, je suis rendu plus souvent au Québec qu'au Nouveau-Brunswick. Mais j'ai toujours besoin de ma petite dose de mon chez nous. J'ai de la misère à me détacher complètement de ma place. Je pense qu'il y a un sentiment d'appartenance qui est tellement fort. Tandis qu'au début, cela me tentait pas du tout de venir habiter ici. Puis présentement, ça presque 5 ans que je viens ici régulièrement et il y a quand même un sentiment d'appartenance qui commence à se faire tranquillement, beaucoup plus qu'avant. J'ai quand même un pied-à-terre aux deux endroits.

Suite à cette entrevue, Maxime est allé rejoindre les siens pour le spectacle inoubliable qu'il a donné pour ses amis, sa famille et surtout ses fans.

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