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Marseille, doyenne des villes de France et deuxième plus grande ville française, s’est refait une beauté pour 2013. Ses 860 363 habitants ont choisi de partager leurs 300 jours de soleil annuels avec le reste du monde, pourvu que celui-ci soit friand et ouvert à la culture. Découvrez la cité phocéenne en compagnie de notre journaliste Sarah-Émilie Nault.
«C'est si beau, si clair, si lumineux ! On nage dans l'air bleu, c'est effrayant», disait Monet en parlant de Marseille. Au cœur de cet air bleu - ici pour le lancement des célébrations de Marseille-Provence 2013 capitale européenne culturelle - je savoure ce nouveau Marseille pour la toute première fois, sans vraiment pouvoir comparer ce qu’il était il y a quelques années, mais consciente pourtant de l’énorme transformation qu’a subi la désormais si jolie ville.
C’est à la plage de la Pointe Rouge que mon périple a débuté; la manière idéale de combattre le décalage horaire et de prendre le pouls de la ville. Sous le chaud soleil marseillais, j’ai vogué sur l’eau claire, me suis baignée dans la méditerranée à la température parfaite et ai roupillé les deux pieds dans le sable, histoire d’être fraîche et dispose pour les quatre journées de visites et de découvertes qui m’attendent.
Au retour, rosie par le mélange parfait de soleil et de Mistral (ce fameux vent de Provence), j’ai marché doucement le long du Vieux-Port pour profiter de l’air marin. Un repas typique sur une terrasse tout ce qu’il y a de provençale plus tard, les installations en hommage à Dali (MON peintre chéri) disposées un peu partout à travers le port m’ont semblé avoir trouvé leur juste place. Pas très loin, le miroir ombrière géant, conçu par l’architecte britannique Norman Foster, réfléchit avec style les silhouettes des passants curieux. Déjà, Marseille me plait pour sa fougue, son audace et sa vision d’une ville nouvelle complètement métamorphosée par la culture.
Une première matinée à Marseille ne peut s’amorcer que par le spectacle donné timidement, mais de façon calculée tout de même, par les pêcheurs installés derrière leurs kiosques au marché aux poissons. Ici, sur fond de Méditerranée, on expose les prises du jour, parfois nonchalamment, d’autres fois avec style, telles des œuvres d’art abstraites, fraîches et invitantes. Ici, la culture sent la mer et le sel. Elle est colorée, légèrement sanglante, mais on n’a qu’une envie : s’en imprégner.