L'OPCM joue le Requiem de Verdi : Grave et magnifique!

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Le 13 novembre dernier, l'Orchestre philharmonique et choeur des mélomanes (OPCM) nous régalait une fois de plus en interprétant de façon magistrale le célébrissime Requiem de Verdi. Avec au pupitre l'infatigable Maestro Francis Choinière, quatre excellents solistes et un choeur de plus de 80 chanteurs, le concert a empli la Maison symphonique de puissantes vibrations et le cœur des mélomanes, de paix et de bonheur.

La « Messa da Requiem », plus communément appelée « Le Requiem de Verdi » est une messe de Requiem pour solistes (soprano, mezzo-soprano, ténor et basse), double choeur et orchestre, créée en 1874 en Italie.

Les solistes de la présente prestation 2022 étaient Aline Kutan (Soprano), Rose Naggar-Tremblay (Mezzo-soprano), Adam Luther (Ténor) et Vartan Gabrielian (Baryton-Basse).

Histoire de l'oeuvre

Verdi avait composé ce Requiem en mémoire de son ami et poète, Alessandro Mansoni, mort en 1873, ami auquel il était très attaché. C'est d'abord en composant le « Libera me » - œuvre sur commande pour honorer la mémoire du grand compositeur Gioachino Rossini, mort en 1868 - qu'il eut l'inspiration pour terminer son Requiem. Verdi dirigea lui-même son Requiem à Milan, en 1874, un an après la mort de son ami Mansoni. Son œuvre fut accueillie avec grand enthousiasme et fut jouée par la suite à La Scala de Milan, puis à Paris, à Londres et à Vienne.

Structure du Requiem

Le texte et la structure de l'oeuvre correspondent presque parfaitement à la Liturgie catholique romaine. Le chef d'orchestre Hans von Bülow avait ironisé en disant que c'était un « opéra en robe ecclésiastique ». La structure de l'oeuvre fait penser, en effet, à un opéra. Ainsi, le Requiem de Verdi peut être vu comme une sorte d'opéra religieux donnant une vision romantique de la mort, plus que comme une messe pour le repos de l'âme.

C'est ce qui explique, je crois, ces flambées de joie et d'énergie que l'on sent dans certains mouvements, alors que tous les instruments attaquent en même temps, donnant au Requiem un air de gaieté et de grandeur surnaturelle. On ne sent pas, dans ces mouvements, la tristesse et l'accablement qui accompagnent généralement la mort. Comme dans les Opéras de Verdi, la construction des différents mouvements vise à soutenir l'intérêt des auditeurs par le contraste créé. Ainsi, après les premières mesures pianissimo de l'introduction, suggérant le lugubre et l'effroi, vient le Dies irae, qui annonce la fin du monde... Le Sanctus est bref et très gai. Puis, le "Libera me" est presque chuchoté, comme s'il partait doucement, à la manière des morts...

Lorsque le choeur chante, accompagné de l'orchestre, l'émotion ne peut faire autrement que de nous étreindre totalement et les frissons, de nous envahir....

Un autre beau concert célébrant l'avant-Noël, alors que tout est calme, avant les Réjouissances...

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