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Sur nos écrans depuis le 3 août dernier, le film Liverpool de Manon Briand raconte l'histoire d'un jeune couple en devenir entraîné, bien malgré lui, dans un crime économique orchestré par les gens de la mafia. Rencontre avec deux des acteurs bien connus participant à ce long-métrage: Louis Morissette et Stéphanie Lapointe.
C'est le tout nouveau marié Louis Morissette qui incarne avec bonheur le vilain de Liverpool.
«C'est un film contemporain, dans sa résolution, car c'est via les réseaux sociaux que le tout prend forme et se dénoue. On y parle du pouvoir de la population, c'est en fait la chute du film», explique l'acteur.
«Mon personnage est aussi très contemporain», ajoute-t-il. «Il représente un peu le mal de la société, l'ambition à outrance. C'est un homme d'affaires qui veut faire plus d'argent, rapidement et à tout prix. On l'a vécu dans notre société; il y en a, des hommes d'affaires et des politiciens qui vont se retrouver en prison à cause de ce genre d'ambition.»
Et comment le comique se sent-il lorsque vient le temps de jouer les méchants?
«Mon personnage est un vilain, mais je comprends un peu sa motivation», avoue-t-il. «Le désir de vouloir s'affranchir de son père qui aurait voulu le voir reprendre la business familiale, de lui prouver qu'il est bon, cela le pousse à aller plus loin. Malheureusement, David, mon personnage, a dérapé...»
Le vilain de Louis Morissette est donc un vilain avec des failles et des doutes. «Jouer un méchant pour jouer un méchant, non. Mais jouer un méchant qui est conscient qu'il est en train de faire de mauvaises choses et qui a ses moments de faiblesse, c'est l'fun!», ajoute l'acteur.
Ce qui l'a séduit dans le scénario de Manon Briand, c'est principalement la chute, qui amène quelque chose de jeune. «J'espère sincèrement que les jeunes viendront voir le film, que ça va leur parler.»
En plus de participer à la nouvelle série «Et si», Louis Morissette travaille présentement à un scénario de long métrage. Touche à tout, lorsqu'on lui demande ce qu'il préfère, il répond candidement: «Ce que je préfère faire, c'est tout. L'écriture, c'est ce qui me rend le plus fier mais qui est aussi le plus difficile. Par contre, une fois que c'est fini, c'est un accomplissement qui est fort.»
De son côté, l'ex-académicienne Stéphanie Lapointe s'est lancée à pieds joints dans l'aventure Liverpool où elle incarne l'un des personnages principaux, Émilie.
«À travers Émilie, j'avais parfois l'impression de me revoir adolescente», dit-elle. Car Émilie est candide, rêveuse, timide et plutôt solitaire.
C'est «la nature des deux personnages principaux, un peu déphasés», qui l'a séduite lors de la lecture du scénario. «C'est rare que l'on mette en scène deux personnages un peu fragiles, un peu seuls, qui ne sont pas flamboyants. Il y a quelque chose de beau dans cette fragilité là», explique la chanteuse devenue actrice.
Si on la voit de plus en plus sur grand écran, c'est que Stéphanie Lapointe reluque le monde du cinéma depuis bien longtemps. «Je me sens bien sur un plateau. Je voulais faire du cinéma depuis que j'étais toute petite», dit-elle, ajoutant que jouer, elle le fait «avec beaucoup d'instinct.»
Selon elle, c'est lorsqu'elle a rencontré Charles-Alexandre Dubé (Thomas) que tout s'est joué. «Ça a complété le puzzle. J'ai alors su comment personnifier mon Émilie. Notre chimie nous a permis d'avoir le rôle, je crois.»
Et jouer avec Louis Morissette? «C'est une belle personne, un bon comédien. On a passé beaucoup de temps ensemble et j'ai été vraiment contente de travailler avec lui.»