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C’est son nom de scène et son identité réelle ne sera pas pour l’instant révélée. Le plus important est que mardi 18 octobre 2016 est une date qui marquera sa toute première sortie publique. Un soir seulement entre deux heures précises, de 18h à 20h, pas une minute avant ni une minute après.
« L’artiste vous propose une exposition de quadriptyques tous plus intimes les uns que les autres puisqu’il s’agit d’une démarche d’autoportrait dont l’articulation est nécessaire à l’heure des fameux «selfies» qui pleuvent sur les réseaux sociaux », explique le producteur de l’événement. Ce dernier ajoute que « cette expo est un must, une nécessité, pour qui veut peaufiner son discours sur ladite démarche – démarche que tout-un-chacun peut désirer légitimement entreprendre ».
« Jusqu’ici personne n’aborde la question du selfie de façon frontale. Pourtant toutes les connaissances déjà à la portée du public sont largement répandues mais personne n’a vraiment engagé un dialogue pensé sur les manifestations de masse... Les journalistes les plus perspicaces ont tout au plus effleuré le phénomène en l’abordant par les médias sociaux, alors qu’il n’est d’ores et déjà que simplement question de variantes sur la notion d’autoportrait. »
Cela dit, de manière très accessible, affranchie de toute possible accusation de snobisme et armée de son téléphone, Leto propose de la voir selon son propre regard sur elle-même. Avec quelques métaphores et son ressenti en bandoulière, elle ne cache pas que les modes des récentes années ont eu prise sur elle et que l’exercice du « selfie » lui aura ouvert une porte à travers cette démarche psycho-artistique mue par, entre autres et pour ne pas vendre la mèche avant l’expo, différentes idées reçues de la pop-culture tantôt conscientes, tantôt dénuées d’arrière-pensées mais souvent sous-jacentes à nombre de nos gestes.
Elle explique le titre de son expo, qui raconte tout ce qu’elle a voulu fusionner de plus vastes problématiques sur la représentation de soi, comme suit: «Leto in speculo ? C’est mon reflet dans le miroir, mais c’est surtout l’image que «je tue» (sens de leto ici) : celle qui ne dit pas qui je suis, celle qui donne à voir une représentation de moi-même sans dire comment je l’habite, ni si cette dernière est en adéquation avec la façon dont je la perçois. En nous permettant d’accéder à notre vérité anatomique et spatiale, le miroir rend possible notre adhésion à l’idée de notre existence dans la réalité. Ce postulat assimilé, nous pouvons y voir une invite à franchir un seuil vers une autre échelle de nous-même, une autre dimension à travers laquelle nous atteignons notre imaginaire et réinvestissons notre corps, non plus en tant que réalité matérielle et biologique mais en tant que manifestation d’un corps ressenti par nous seuls... Leto in speculo propose via 64 autoportraits une lecture de la dichotomie existant entre vérité anatomique et représentation mentale. La photographie se substitue au miroir et devient l’outil permettant de rendre compte d’une perception unique, esthétique et subjective de soi. L’exposition effleure également quelques-unes des nombreuses problématiques dérivant de cette dichotomie et explique les raisons d’une telle démarche.»
Détails du lancement :
https://www.facebook.com/events/1364533683564481/