Les films musicaux de Carlos Saura à la Cinémathèque québécoise du 25 juin au 4 juillet

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Du 25 juin au 4 juillet, la Cinémathèque québécoise, en collaboration avec le Festival International de Jazz de Montréal, vous convie à un rendez-vous quotidien à 17 h avec les films musicaux de Carlos Saura, l'un des cinéastes espagnols les plus influents et reconnus sur le plan international. Avec leurs cortèges de passions extrêmes et d’amours excessifs, flamenco, tango, sevillana et fado nourrissent l’œuvre de Saura et lui impriment un caractère à la fois douloureux et sensuel. La puissance évocatrice des chorégraphies invite à se laisser entraîner dans cet univers où le récit se passe aisément de dialogues.

La série de projections débute le 25 juin avec Noces de sang (Bodas de sangre) (1981), qui suit une troupe de danseurs en train de préparer une chorégraphie d’après l’oeuvre de Federico Garcia Lorca. Le 26 juin, la Cinémathèque présente Carmen (1983), une relecture de l’opéra de Bizet qui résulte en une mise en abîme où un chorégraphe vit une passion amoureuse avec une danseuse.

L'Amour sorcier (El amor brujo) (1986), présenté le 27 juin, est pour sa part une histoire inspirée d’un ballet de Manuel de Falla, presque sans dialogues, racontée avec la puissance des chorégraphies, chants et musique de flamenco. La série se poursuit avec Sevillanas (1992), le 28 juin, un film dont la mise en scène sobre et les décors minimalistes sont habités par l’expressivité débordante des Paco de Lucía, Lola Flores et autres figures mythiques du flamenco et de la musique andalouse. Le 29 juin, la Cinémathèque présente Flamenco (1995), un documentaire éblouissant sur l’art millénaire du flamenco filmé par nul autre que Vittorio Storaro (Apocalypse Now, Le Dernier Empereur, Un thé au Sahara). Dans Tango (1998), projeté le 30 juin, un danseur, meurtri par une peine d’amour, se jette corps et âme dans la réalisation d’un film sur le tango. Selon un procédé cher à Saura, l’univers de la création et celui de la réalité s’entremêlent et se prolongent réciproquement.

Dans Iberia (2005), présenté le 1er juillet, danseurs et interprètes prêtent leur corps, leur voix, leurs gestes à cette fresque mouvante mise en scène par le maître Saura. Finalement, Fados (2007) proposera, le 2 juillet, plutôt qu’un récit, un assemblage de tableaux vivants qui expriment la diversité du genre musical et de ses déclinaisons. Le film met en scène des artistes lusophones du Brésil, du Mozambique, du Cap Vert et même la chanteuse mexicaine Lila Downs. Pour terminer en beauté cette série de projections, la Cinémathèque présente Flamenco, Flamenco (2010), le 3 juillet, en reprise le lundi 4 juillet. Quinze ans après son premier Flamenco, Saura revient à cette source d’inspiration toujours féconde. Cette fois, le cinéaste propose de montrer que le flamenco demeure vivant et qu’il ne cesse de se renouveler, au contact de divers courants artistiques et à travers le corps et l’inspiration de jeunes danseurs et musiciens.

Pour tous les détails sur la programmation : cinematheque.qc.ca.