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Hier soir avait lieu la rentrée montréalaise des Cowboys Fringants au Métropolis. Près de 10 années avaient passées avant qu’ils ne foulent à nouveau cette scène mytique et pourtant, une même fougue les anime toujours autant, fidèles à eux-mêmes. Après une pause de 4 ans, leurs fans étaient plus que ravis de les voir sur scène. Compte-rendu de cette soirée avec ces poètes des temps modernes.
De retour d’une tournée parisienne triomphante comptabilisant 3 concerts à guichets fermés en trois jours, leur tournée historique se poursuit avec une autre salle comble à guichet fermé. En raison de plusieurs fans impatients, fidèles au poste depuis l’ouverture de la salle, il était difficile de se frayer un chemin. Comme tout bon spectacle qui se respecte, ces gens du pays ont fait leur apparition quelques minutes en retard sous les cris retentissants d’une foule déjà conquise.
Leur album Octobre sorti l’automne dernier était sur toutes les lèvres et on peut déjà compter plusieurs classiques à son actif tel que Pizza Galaxie, La la la, La dévisse et La marine marchande, pour n’en nommer que quelques-unes. Après 20 ans de carrière, ils ont su rester fidèles à eux-mêmes en nous proposant des chansons qui dénoncent la politique inerte d’ici et d’ailleurs sur un ton jovial et festif.
La voix du peuple est sans aucun doute une étiquette qui leur va encore à ravir et celle-ci fût portée à l’unisson par toutes les autres réunies dans cette même synergie. Avant de livrer un de leurs plus gros classiques qui a su les mettre sur la carte il y a de cela quelques années, Karl Tremblay, le chanteur du groupe, nous dit : « cette chanson a été écrite il y a 16 ans et rien n’a changé depuis, feke on va la rejouer ! », et c’est ainsi que les premières notes de la chanson En berne retentirent dans la salle.
Une foule hétérogène témoignant de leurs 20 années de carrière a su y trouver son compte. En effet, plusieurs classiques ont été portés par celle-ci allant de La manifestation, en passant par Heavy Metal, Le shack à Hector, Awikatchikaën et j’en passe. D’ailleurs, le Shack à Hector fut la première chanson donnée comme cadeau au rappel qui lui, fût demandé par les fans à coups de pieds au sol et de tapements de main créant un tonnerre retentissant.
Générosité légendaire comme à leur habitude, ils prirent des demandes spéciales en s’adressant directement à la foule et c’est ainsi que des chansons telles que Léopold ou encore un p’tit tour furent jouées. Tout le groupe était en forme comme jamais. Comme l’expression le dit : il faut que jeunesse se fasse, la question que je me pose est plutôt la suivante : doit-elle réellement prendre fin? Si on se fie aux cowboys, il faut savoir garder notre cœur de "ti-cul", afin d’affronter "la trentaine, la bedaine, les morveux, l’hypothèque, les bonheurs et les peines, les bons coups et les échecs (...) "
C’est bien beau parler, mais c’est aussi primordial d’agir et c’est pourquoi hier soir, à chaque billet vendu 1$ allait à leur fondation. Les fonds amassés servent dans 3 buts distincts, soient de « protéger les territoires à risque tant au niveau des habitats que des espèces fauniques et floristiques menacées par la réalisation de divers projets; collaborer au développement de la recherche scientifique, notamment en s’impliquant dans le dossier de la Ceinture Verte de Montréal et sensibiliser la population et les pouvoirs en place par la réalisation de concerts écoresponsables (Tournée verte) et l’organisation de diverses activités. » (http://fondation.cowboysfringants.com/la-fondation/)
Finalement, voir les cowboys fringants en show, c’est recevoir une belle dose d’humanité en plein visage, mais c’est aussi retrouver son rire de "ti-cul qui résonne à nouveau quelque part au fond de nous, comme un vieil ami qu’on n’attendait plus pis qui revient pour faire la fête sous notre toit."
Merci les Cowboys fringants pour ce retour, ça fait du bien de se refaire dire les vraies affaires une fois de temps en temps.