Les 20 titres à surveiller de la rentrée littéraire québécoise de l’automne 2020

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Rentrée littéraire 2020

Les librairies et les bibliothèques de partout au Québec ont été malmenées durant le grand confinement du printemps 2020. Cela dit, les lecteurs et les lectrices ont pris conscience plus que jamais de la valeur refuge de la littérature. Maintenant que l’été tire à sa fin, les tablettes se regarniront de milliers de nouveautés semaine après semaine. Voici 20 des œuvres québécoises les plus attendues de la saison.

À train perdu (XYZ) - Jocelyne Saucier

9 septembre 2020

Un an après avoir assisté au grand succès de l’adaptation cinématographique de son roman Il pleuvait des oiseaux, l’autrice témiscabitibienne, qui se fait trop rare, offre une nouveauté : l’étonnante histoire de Gladys, une fillette née dans un train qui sillonnait les territoires du nord de l’Ontario et qui a vécu sur les rails avec sa famille, avant d’y rencontrer l’amour et de tout faire pour ne jamais rentrer à la maison.

Mon (jeune) amant français (Druide) – Josée Blanchette

Septembre 2020

Sa plume absolument incomparable et ses réflexions uniques peuplent ses chroniques dans Le Devoir depuis plus de trois décennies. Elle a publié des essais et des œuvres gourmandes. Mais, pour la toute première fois, Josée Blanchette présente le fruit de son imagination en goûtant aux plaisirs de la fiction. Elle y raconte le destin de Jeanne, une femme cocufiée et laissée par son mari, qui se fait prescrire par une amie psychiatre du champagne, du sexe et de la sérotonine. Au programme : soirées de swing, amant qui s’avère un quart de siècle plus jeune qu’elle, pulsions, polyamour et ayahuasca.

Avec un poignard (Héliotrope) – Mathieu Leroux

16 septembre 2020

Après avoir lu son roman Dans la cage et son essai Quelque chose en moi choisit le coup de poing, en 2016, bien des lecteurs espérait la nouvelle offrande littéraire de l’auteur. Leur vœu sera bientôt exaucé avec un roman dans lequel il sillonne les déceptions amoureuses, la fuite vers Las Vegas, la consommation des corps, un détour par Berlin et le désir irrépressible de comprendre l’engourdissement qui habite son personnage.

EM (Libre expression) – Kim Thúy

4 novembre 2020

Le petit frère ou la petite sœur dans une famille : voilà la signification en vietnamien de EM, le titre du nouveau roman de l’écrivaine maintes fois célébrée. Trouvant chaque fois le moyen de marier les bouleversements intérieurs aux mouvements du monde, l’autrice chouchou des Québécois (et de plusieurs peuples à travers la planète), illustre comment les destins s’entremêlent, en évoquant l’opération Babylift, qui a permis l’évacuation d’innombrables orphelins de Saïgon, en avril 1975.

Faire les sucres (Cheval d’août) – Fanny Britt

7 octobre

Dramaturge célébrée, autrice d’essai hautement appréciée et romancière dans une classe à part, Fanny Britt est de ses plumes dont on veut tout lire. Dans ce deuxième roman en carrière, elle utilise son regard analytique et sensible pour creuser la notion des privilèges et pour plonger les lecteurs dans un roman choral orchestré autour de l’implosion progressive d’un couple.

Comme un ouragan (Héritage) – Jonathan Bécotte

Novembre 2020

Poésie et littérature jeunesse se rejoignent grâce à la plume sensible et aérienne de Jonathan Bécotte. Dans cette nouvelle collection, dont les histoires sont écrites avec le souffle d’une expérience vécue par l’auteur ou l’autrice, l’écrivain aborde la notion du secret, des émotions qui débordent, de l’homosexualité, de l’amitié, de la famille et de l’école, en allant bien au-delà d’une histoire de coming out.

Quand il fait triste Bertha chante (Québec Amérique) – Rodney Saint-Éloi

13 octobre

Dans un hommage poignant à sa mère, l’auteur raconte des bribes de vie de cette grande femme noire, mère de quatre enfants nés de pères différents, qu’elle a élevés seule. Rodney Saint-Éloi, l’aîné de la fratrie, replonge dans les souvenirs de son pays d’origine, réfléchit aux années d’exil (elle aux États-Unis, lui à Montréal) et s’adresse parfois directement à sa mère. Une façon de boucler une boucle autour de ce pilier qui vient de mourir.

Verdunland (Éditions de ta mère) – Timothée-William Lapointe et Baron Marc-André Lévesque

22 septembre

On ne connaît pas beaucoup de détails sur cette œuvre singulière, si ce n’est que ces deux plumes se sont réunies pour créer un recueil de poésie invitant les lecteurs et lectrices à découvrir l’arrondissement de Verdun, en prenant certains sentiers parallèles qui mènent à des mondes fantasmés.

L’avenir (Alto) – Catherine Leroux

15 septembre

Auréolée du prix Adrienne-Choquette pour Madame Victoria et du prix littéraire du Gouverneur général pour Nous qui n’étions rien, Catherine Leroux suit cette fois le parcours de Gloria, une étrangère qui s’installe dans une ville qui a connu toutes les fins du monde : Détroit. Tantôt fascinée par les couches d’horreur et de désolation qui n’en finissent plus de se révéler, tantôt charmée par la beauté qui finit toujours par pousser entre les craques, la nouvelle venue prend le parti de l’humanité.

Bouées (La pastèque) – Catherine Lepage

Novembre 2020

Dérives identitaires, amours imaginaires et détours capillaires sont au menu de la nouvelle bande dessinée de Catherine Lepage, qui propose une incursion intimiste et imagée sur la quête identitaire et les relations amoureuses pendant la tumultueuse période de l’adolescence.

Ponts (Druide) – dirigé par Chrystine Brouillet

9 septembre

La reine québécoise du roman policier est reconnue pour sa curiosité sans borne et pour sa capacité à trouver du beau un peu partout. Inspirée par la beauté des panneaux d’acier composant les œuvres de la série Ponts, réalisées par l’artiste James Kennedy, l’écrivaine a réuni douze plumes de haut talent pour imaginer des nouvelles dans lesquelles ces géants d’acier occupent la trame de fond. Dans ce recueil, vous pourrez lire Marie-Eve Bourassa, Claudine Bourbonnais, Benoît Bouthillette, Chrystine Brouillet, R. J. Ellory, Claude A. Garneau, David Goudreault, François Lévesque, Tristan Malavoy, Martin Michaud, Ariane Moffatt, Marie-Ève Sévigny et Johanne Seymour.

Souvenir de Night (Boréal) – Mathieu Rolland

25 août 2020

Publiant son tout premier roman, l’auteur téléporte sa plume en Asie, au cœur d’une relation passionnelle entre un jeune barman asiatique et une femme d’affaires occidentale. Une histoire de désir et de pouvoir.

NIN AUASS – Moi l’enfant (Mémoire d’encrier) – œuvre dirigée par Joséphine Bacon et Laure Morali

30 septembre 2020

Pendant quatre ans, les autrices sont allées à la rencontre de la jeunesse dans dix communautés innues du Québec. Au terme de leurs visites, durant lesquelles elles ont fait connaissance avec plus de mille enfants et adolescents qu’elles ont accompagnés dans l’écriture, une anthologie de poésie bilingue innuaimun\français est née.

Victoire (Leméac) – Michel Tremblay

11 novembre

Les tribulations de la famille de Victoire et de Josaphat ont été racontées dans les célèbres Chroniques du Plateau-Mont-Royal et dans la non-moins célèbre Diaspora des Desrosiers, mais voilà que le dramaturge et romancier dissèque davantage le destin de Victoire. Après sept années vécues au couvent dans l’espoir de devenir religieuse, la jeune femme perd la vocation et doit rentrer à Duhamel auprès de son frère, à la suite du décès de leurs parents dans l’incendie ayant ravagé l’église du village.

Mélasse (L’hexagone) – Daniel Leblanc-Poirier

30 septembre

«Sur le sofa de margarine / tes jambes contournent encore parfois / les principautés de ma timidité» : quelques extraits de la poésie délicieusement imagée de l’auteur suffisent pour avoir envie de découvrir la fin de ce triptyque poétique, qui explorent les liens entre le désir, la dépendance aux opioïdes et les relations de couple.

Voyage autour de mon cœur (La bagnole) – Geneviève Després et Gilles Tibo

2 novembre

Pour les besoins de cet album illustré destiné à la jeunesse, mais donc la beauté renversante fera certainement vibrer le cœur des adultes, les deux artistes marient leurs talents pour nous faire voyager au pays du beau et du sensible.

Les Fourchettes (Hurtubise) – Sarah-Maude Beauchesne

23 septembre

Des milliers de Québécois et de Québécoises sont tomber en amour avec l’univers de l’autrice en suivant sa série L’Académie, en lisant ses romans pour ados (Coeur de slush, Max, Lèche-vitrines) ou sa web série Fourchette, inspirée du blog soft-sexy Les Fourchettes, qui l’a fait connaître à partir de 2020. Voici une sélection des meilleurs textes qui ont jalonnés sa vingtaine. Coup de cœur assuré.

Mars (Tête première) – Marie-Jeanne Bérard

Août 2020

Prisonnière d’un mois de mars insurpassable (un sentiment désormais bien connu de la population mondiale), Anaïs tente de se départir de sa petite personne et de reconnecter avec son animalité, sa sensualité et son identité profonde, dans une traversée initiatique qui lève le voile sur le plus beau et le plus laid de l’humanité. Il s’agit du deuxième roman de l’autrice.

Une chanson venue de loin (XYZ) – Deni Ellis Béchard

Journaliste qui a fait de la découverte de l’ailleurs un mode de vie, écrivain encensé avec son premier roman Vendal Love, Deni Ellis Béchard rapplique avec la quête d’origine d’un jeune homme qui retrouve son demi-frère à l’enterrement de leur père, et qui découvre le livre d’un auteur ayant le même patronyme que lui. Certain de pouvoir mieux comprendre sa propre identité, il tourne les pages et entreprend une quête de réponses en fouillant l’Île-du-Prince-Édouard du 19e siècle, l’Iraq d’aujourd’hui et les champs de bataille de la Première Guerre mondiale.

L’absente de tous bouquets (Héliotrope) – Catherine Mavrikakis

30 septembre

Après avoir publié Le ciel de Bay City, L’Annexe, Les derniers jours de Smokey Nelson et plusieurs autres œuvres qui lui ont valu le Prix des collégiens, le Prix des libraires et le Grand Prix du livre de Montréal au fil des ans, Catherine Mavrikakis publie un récit hommage d’une fille à sa mère.

Rentrée littéraire 2020