L'Ensemble ArtChoral, dirigé depuis 2019 par le très sympathique Maestro Matthias Maute, présentait hier son concert « Une soirée viennoise ». Sous le thème de la gaieté et du romantisme, l'Ensemble a fait honneur aux compositeurs de la période romantique, soient Franz Schubert, Johannes Brahms et Richard Strauss.

C'est un Matthias Maute très en forme qui a présidé et dirigé le concert, nous expliquant - en français et en anglais - la genèse des pièces. Son sens de l'humour et sa grande passion pour le chant choral ont suscité rires et vives appréciations chez le public. Visiblement à l'aise devant la salle et très heureux d'y être, il a su transmettre sa passion et son bonheur au public. Des petites mises en scène joyeuses et créatives ont ajouté du piquant au concert.

La première pièce présentée, Coronach, de Schubert, est un chant funèbre présenté à la mort du compositeur. Les chanteurs de l'Ensemble ArtChoral ont ainsi simulé une procession funèbre, en entrant et en marchant lentement sur la scène, avant d'aller prendre leur place habituelle. S'en est suivie une pièce grave et solennelle, Gott im Ungewitter, où les voix des femmes répondent à celles des hommes, sous la même ligne mélodique. Puis, l'Ensemble a enchaîné avec Der Tanz, une pièce gaie et rythmée.

Les valses d'amour de Brahms, Liebeslieder op. 52 extraits, achevées en 1859, sont des chants d'amour pour quatuor vocal mixte et piano à quatre mains rendant hommage à la ville de Vienne. A l'époque, Brahms et Clara Schumann en ont assuré l’accompagnement au piano. Lors du concert d'hier, ce sont les pianistes virtuoses Meagan Milatz et Suren Barry qui les ont magnifiquement jouées, suscitant l' admiration spontanée du public. Pour certaines de ces pièces, les 2 chorales présentes dans la salle se sont jointes aux chanteurs de l'Ensemble ArtChoral, procédé qu'affectionne tout particulièrement M. Maute dans ses concerts, et qui relève encore davantage la grandeur des pièces. La Danse hongroise No.1, de Brahms, extrêmement rythmée et pleine de vigueur, est venue s'intercaler et donner du « punch » aux Liebeslieder qui suivirent. Enfin, la tendre et romantique sérénade de Schubert, Standchen, interprétée par la Soprano soliste Claudine Ledoux, est venue clore cette délicieuse première partie.

La seconde partie s'est ouverte avec Morgen, l'une des œuvres les plus connues de Strauss. Le compositeur a écrit un lied très sensible pour sa future épouse Pauline, sur le poème d'amour de l'auteur John Henry Mackay. Les deux choeurs se sont joints aux 25 chanteurs de l'Ensemble pour interpréter cette œuvre magnifique. Puis, se sont enchaînées les œuvres de Brahms, les Liebeslieder op. 2, suivies de la Danse hongroise no.2, de Brahms.

Enfin, la célébrissime valse de Strauss, Le Danube bleu, est venue clore le concert, avec une délicieuse touche sympathique et originale... Les chanteurs sont venus chercher des chanteuses et des dames dans la salle pour venir valser sur la scène, tandis que le chef M. Maute avait revêtu pour l'occasion sa chemise bleue et dansait avec son micro et son pupitre. Les spectateurs ont adoré ce moment et l'ont chaudement applaudi. Tous les chanteurs et chanteuses valsaient maintenant sur la scène et le plaisir était partagé par les spectateurs. Ce fut une excellente fin de concert, où tous repartirent avec le sourire...

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