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La Souris Déglinguée en juin 2008. Photo : © Muntz Termunch
NDLR : La Souris Déglinguée a l'intention de refaire une tournée québécoise, et sortira prochainement un enregistrement inédit de 1981 qui faute de moyens n'avait pu être mixé à l'époque. Si vous êtes intéressés à produire LSD au Québec, voir les infos de contact au bas de cet article.
La Souris Déglinguée, question musique, propose un autre genre de jazz! Du « punk Ellington » en quelque sorte. LSD, c’est le rockabilly boogie des années cinquante, pulsation revisitée de manière psychotique à partir de 1979 par un quartet de jeunes franciliens. Après un détour par la route de la OÏ, les caravaniers lysergiques parcourent le monde eurasiatique et en rapportent une géo-poétique éclatante aux rythmes chaloupés, aux ambiances à la fois cool et sauvages, aux rimes inspirées. LSD, aujourd’hui, a réalisé une quinzaine d’albums et Tai-Luc, chanteur et guitariste, a écrit plus d’une centaine de chansons, jouées au cours d’innombrables concerts par Rikko à la basse, Muzo au saxophone et Cambouis, qui « pousse les baguettes ».
Au milieu des années 70, quand Tai-Luc et ses amis lycéens, qui courent les concerts de Blue Öyster Cult, Lou Reed, des Stones, de Chuck Berry ou Flaming Groovies, fondent La Souris Déglinguée, ils n’imaginent pas que leur formation sera toujours présente trois décennies plus tard. En 76-77, c’est l’explosion punk : il s’agit juste de vivre vite, ici et maintenant, sans se soucier du lent-demain, Tai-Luc écrit alors ses premiers textes, marqués d’emblée du double sceau de ses racines eurasiennes : la banlieue nord entre Sarcelles et Villiers-le-Bel et les rives du Mékong.
Aux origines de la musique de La Souris Déglinguée, il y a les piles de 45t où se rencontrent pêle-mêle James Brown, Them, Johnny Horton, Gene Vincent, Ramones et Sham 69…
D’inspiration anglo-saxonne, les airs de LSD se mâtinent ensuite de rythmes jamaïcains. Avec l’évocation d’horizons multiples, de Lhasa à Vientiane, de Rangoon à Pékin, ses points de vue originaux, sa culture savante et sa punk énergie, La Souris Déglinguée fait swinguer les coeurs et chalouper les hanches.
Légende vivante de la mouvance underground, LSD a enregistré une quinzaine d’albums pour un public qui lui voue une admiration solide et fidèle. Tai-Luc au chant et à la guitare, Rikko à la basse, Muzo au saxo, et Cambouis à la batterie joueront les hymnes de ralliement des jeunes gens turbulents : Beaucoup de libertés, Sur la zone, Week-end sauvage, Kamikaze Rock’n’roll mais aussi Rangoon-Lhasa, Brigitte Bardot Cambodgienne ou Saigon Dep lam. Assister à un concert de LSD est une occasion rare de participer à un voyage spatio-temporel au coeur de la galaxy lysergique.
La Souris Déglinguée (LSD !) : cette association de malfaiteurs musicaux est née officiellement début 79 dans une cave de la place de Clichy où les banlieusards dénommés Tai-Luc, Jean-Pierre, et Rikko, pourvoyeurs en pure énergie, ont recruté le très parisien Jean-Claude, batteur fan de rock fifties pour préparer un concert devant se dérouler au forum des Cholettes de Sarcelles quelques semaines plus tard.
De la périphérie de Paris au coeur de la capitale, LSD va faire son apprentissage scénique dans toutes les MJC, boîtes de nuit et squat académies avant de prendre d’assaut la province, de Toulouse à Amiens. Se constitue alors un public turbulent mais fidèle qui ne manque pas d’être présent à chacune des manifestations du groupe.
Rattrapés par les obligations militaires, d’abord en 80 puis en 81, deux des musiciens vont être chacun leur tour encasernés et ne délaisseront la six-cordes au profit du Famas que pour mieux la reprendre à chaque fois. De fait, LSD sera toujours opérationnel durant cette période et pourra même enregistrer ses deux premiers albums au cours de « quartiers libres », comme on disait alors, avec pour seul support promotionnel non pas les encarts de pub dans la presse spécialisée, mais les colonnes de faits divers des quotidiens populaires.
En 83, LSD est rejoint par un ex-enrégimenté de Danauschingen, Muzo, saxophoniste du Morbihan, amateur de cool jazz et de musique jamaïcaine. Depuis, LSD a enregistré plus d’une centaine de morceaux, réalisé près d’une vingtaine d’albums sur un tas de labels petits et grands, fait un nombre incalculable de concerts en France et partout sur la Planète, à l’Ouest (Montréal) comme à l’Est (Tibet, Chine, Vietnam, Cambodge). 2008, année du Rat, ça tombe bien, LSD est toujours là, la formation actuelle comprend Tai-Luc (chant et guitare), Rikko (basse et choeurs), Muzo (saxophone et choeurs), la dernière recrue étant Cambouis (batterie) qui est dans la place depuis 1994.
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1979 : 45t. « Haine, haine, haine »
1981 : LP. « La Souris Déglinguée »
1982 : LP. « Une cause à rallier »
1983 : LP. « Aujourd’hui et demain »
1984 : LP. « La Cité des anges »
1986 : CD-LP. « Eddy Jones »
1988 : CD. « La Souris Déglinguée », CD. « Aujourd’hui et demain »,
CD-LP. « Quartier libre », CD-LP. « Raya Fan Club Sélection 80-84 »,
CD. « Deux albums (Cité des anges, Une cause à rallier) + 1 Remix »
1989 : CD-LP. « Paris 23.05.89 »
1991 : CD-LP. « Banzai ! »
1993 : CD. « Ganeko Yoriko Meets LSD in Paris », CD. « Remix 2536 »
1996 : CD-LP. « Tambour et soleil » + VIDEO « 4 Clips lysergiques »
1997 : CD. « Beaucoup de libertés 80-84 », CD. « Granadaamok »
1999 : CD. « Lyon 84 »
2002 : CD. « LSD »
2003 : DVD. « Bataklang ! »
2004 : CD/DVD. « LSD 25 »
2005 : CD/DVD-LP. « Mékong »
2006 : CD/DVD. « Glaz’art »
2007 : CD-LP. Album solo de Tai-Luc « Jukebox »