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Dans la vie, il y a deux types de personnes, les introvertis et les extravertis. Les artistes sont en quelque sorte le mariage entre ces deux qualificatifs. Ils nous ouvrent leur cœur à bras ouverts en se cachant souvent derrière un personnage qu’ils tentent d’apprivoiser à la même cadence que nous les apprivoisons. Klô Pelgag constitue à elle-seule un univers en soi qui s’avère à la fois ludique, rythmique et mélodique, dans lequel s’amalgament lapins, magiciens et naïveté. Bienvenue au pays des merveilles.
Pour ceux qui n’ont jamais eu la chance virtuelle, musicale ou réelle de faire connaissance avec ce bout de vie de 24 ans, je vais tenter de vous la décrire le plus fidèlement possible. Klô est un vent de fraîcheur. Détrompez-vous, pas celui qui vous glace le sang et vous hérisse le petit duvet, plutôt la brise fraîche d’été que vous n’espériez plus en pleine canicule. Celle qui vous enveloppe et vous rafraîchit en vous surprenant.
Mademoiselle Pelgag pourrait aussi être comparée à un slinky, puisqu’elle est remplie de rebondissements tel un sac à surprises et qu’on ne se lasse jamais de son esprit coloré. (vous savez le modèle de slinky arc-en-ciel…et bien figurez-vous, celui-là!)
Muni d’un esprit fougueux et libre, on ne pouvait s’attendre à autre chose de sa part qu’une mise en scène à la hauteur de sa personnalité : surprenante et attachante. Pour ceux qui sont moins portés sur la technologie et qui n’avaient pas entendu parler sur les Internet du changement quant à la thématique du spectacle, il ne s’agissait pas d’exploiter les sens, mais plus précisément du film « Le cabinet du docteur Cagliari ». Il nous provient directement de la période expressionnisme allemand et c’est l’un de ses films préférés.
Parlant de vous surprendre, on ne peut pas s’ennuyer en partageant un moment de notre existence avec cette jeune femme qui ne cesse de bondir sur scène. Peut-être me ferez-vous la remarque qu’elle n’a pas de mérite, car elle chantait debout sur un trampoline, ce à quoi je répondrai qu’elle bondissait également sur son banc tout en jouant du piano. Un peu plus et on appelait le Cirque du soleil!
N’ayant pas la langue dans sa poche, elle est du genre à passer du coq à l’âne armée d’un humour absurde et satirique à l’image de son authenticité contagieuse. C’est une fille « de même » que voulez-vous! D’ ailleurs parlant de discours, on ne peut pas dialoguer sur Klô sans faire allusions à son monologue au Gala de l’Adisq rendant hommage à Messmer. À tous les Richard Therrien de ce monde, je vous rassure que ses remerciements de ce soir étaient aussi savoureux que la sauce brune de chez Saint-Hubert. Ils étaient tout de même un peu plus longs, ce à quoi la musique répondit en remplissant le silence d’une douce symphonie à laquelle ces quelques mots sont venus rendre visite : merci d’avoir été là.
Merci à toi Klô pour ta générosité. Merci vraiment. Merci de nous permettre de nous évader dans ton monde imaginaire le temps d’une soirée, le temps d’oublier que la Terre tourne, le temps de retomber en enfance.
Elle est partie, elle est partie, elle est partie, elle est partie, tapstalala tapstalala…
Pour connaître les dates de ses prochains spectacles dans une galaxie près de chez vous, visitez son site officiel : http://klopelgag.com/spectacles