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Photo : Francis Gagnon - http://fg-photos.com
Le groupe pop-rock français Indochine a donné un show honnête et intéressant hier soir (mardi 14 juillet) sur les Plaines d'Abraham à Québec, mais le son exécrable a nui au spectacle.
En effet, on a peu ou pas entendu les paroles de Nicola Sirkis, étouffé par une sono déficiente. Par ailleurs, une bonne partie du public (des dizaines de milliers de personnes) étaient là pour entendre les succès des années 1980 et non pour écouter plusieurs extraits du nouvel album : La République des Meteors.
Donc, on peut parler d'un spectacle qui n'a pas vraiment décollé en première partie en raison de cette dynamique musicale, mais on doit avouer que la deuxième partie du généreux spectacle de 1h45 a largement compensé la lassitude de la première tranche. En effet, Nicola Sirkis (qui cherchait ses paroles à l'occasion et avait un télésouffleur) a enchaîné dans un medley les Canary Bay, You Spin Me Round, reprise des Dead Or Alive, 3 nuits par semaine, Des fleurs pour Salinger, 3e Sexe et J'ai demandé à la lune (chantés avec Béatrice Martin alias Coeur de pirate), Alice et June et en quasi-finale, le jouissif tube L'Aventurier, l'apogée du spectacle qui a amené la foule dans un superbe moment de bonheur.
Oui, Indochine a bien vieilli depuis 1981 et la magie opère encore. Ils sont cependant meilleurs et plus énergiques sur les petites scènes de 1000 personnes (comme au Métropolis de Montréal en 2004 et au Capitole de Québec en 2002) , plutôt que devant 40 000 personnes comme hier.
Le froid (+ 10 degrés) et la pluie n'ont tout de même pas eu raison de l'ardeur des fans, âgés de 20 à 60 ans. La foule ne voulait pas les laisser partir, donc en ce sens, le concert d'hier est un succès.
Il faut aussi souligner la candeur et la gentillesse de Nicola Sirkis, qui a conversé toute la soirée avec la foule, visiblement ému et touché par l'accueil.
Les années 1980 ont vraiment produit de la bonne pop et Indochine nous a fait dansé sous les étoiles et les nuages hier soir. Un très bon spectacle dans l'ensemble.
Par Patrick White