Crystal Castles : un conte de fées diffusé en plein air à Osheaga
Crystal Castles a foulé les planches de la scène Verte dimanche vers 20h30 sous le regard ravi des centaines de spectateurs présents pour leur concert. Le duo électro-punk, originaire de Toronto, a offert un concert de haut niveau, de loin meilleur à celui qu'il avait offert à Osheaga en 2009.
Lors de leur dernier passage au Métropolis, la chanteuse Alice Glass et le bidouilleur Ethan Kath avaient performé adroitement avec une prestation endiablée donnée à guichet fermé et à coup de stroboscopes et de lumières aveuglantes, en compagnie des DJ invités Rusko, Sinden et Destructo.
Le nom du groupe, pour ceux qui l'ignorent, provient d'un dessin animé, « She-Ra, La princesse du pouvoir », dans lequel on retrouve un château fictif appelé Crystal Castles.
Ce soir, l'énergie dévastatrice de Crystal Castles était à son comble et a déclenché une vague d'acclamations et d'applaudissements en provenance du parterre. L'ambiance a été d'autant plus décuplée lorsque le soleil s'est tranquillement couché sur le parc Jean-Drapeau et que les spectateurs se sont retrouvés comme hypnotisés, en extase devant les éclairages et les mélodies brutales de Crystal Castles.
Le duo a interprété ses meilleures compositions en carrière, dont les excellentes Untrust Us, Baptism, Alice Practice, Courtship Dating et Year Of Silence.
Le clou du spectacle est décidément attribué à la beauté visuelle des éclairages, qui apportaient une touche de folie et de démence à la prestation sauvage et incisive de Crystal Castles. La fumée donnait, quant à elle, un voile de mystère et de distanciation avec le public, mais l'effet était néanmoins fort réussi. Alice Glass est même montée sur la batterie pour chanter Untrust Us, mais son audace n'a pas été plus loin. Alléluia.
Crystal Castles a offert, en somme, un spectacle inoubliable qui restera gravé fort longtemps dans la tête des spectateurs. Un moment d'une rare intensité!
Note: **** 1/2
Crédit photo: Nick Leger