CRITIQUE - Robert Lepage débarque à New York avec «La damnation de Faust» de Berlioz: un succès qui fera des envieux

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NEW YORK -Le public new-yorkais a découvert hier soir le travail exceptionnel et juste du Québécois Robert Lepage au Metropolitan Opera (MET). Sa mise en scène de La Damnation de Faust d'Hector Berlioz, présentée à l'Opéra de Paris en 2001, 2004 et 2006, figure en effet parmi les six nouvelles productions inscrites au programme du Met pour la saison 2009-2010. Il ne s'agit pas d'une saison comme les autres: le temple new-yorkais de l'opéra célébrera alors ses 125 ans, un événement qui sera souligné en grande pompe.

Le MET représente ce spectacle dès le 23 octobre 2009 : http://www.broadwayworld.com/article/The_Mets_LA_DAMNATION_DE_FAUST_Ret…

La Damnation de Faust, d'après l'œuvre du même nom de Goethe (1749-1832) n'a pas été jouée au Metropolitan depuis 100 ans. Pour l'occasion, Robert Lepage a retravaille sa mise en scène, tout en conservant le décor et le dispositif de projection vidéo à haute définition créés à Paris. L'opéra comprend Marcello Giordani dans le rôle de Faust, Susan Graham (Marguerite, honorée de la légion d'honneur française vendredi soir) et John Relyea (Mephisto), sous la direction de James Levine.

J'étais sur place pour vous faire un compte-rendu de la première. Le leader de Pink Floyd, Roger Waters, était également à la première vendredi soir, ainsi que des influents membres de la high society de NYC. Une grande ovation a salué le travail de Robert Lepage après le spectacle de 2h45 (avec entracte), et elle était justifiée.

Nous avons eu droit a un grand opéra remanié par Robert Lepage avec un talent révolutionnaire, grâce a des projections vidéo, de la danse, des acrobaties, une structure de métal sur 5 étages et des infographies de haute qualité et une direction musicale assurée par James Levine (+ un choeur de 100 chanteurs). Malgré quelques pépins techniques sur les écrans video en 2e partie, le spectacle a su ravir un public exigeant, et faire d'un opéra de 2h45 un pur délice pour les yeux et les oreilles.

Critique personnelle cependant, le tout était chantait en français (mais sous-titré en anglais, heureusement!!) mais à part la francophile Susan Graham, on ne comprenait presque rien en français du chant des deux autres ténors. L'avis était unanime.

Je ne peux que constater que Robert Lepage a réinventé l'opéra à sa manière, en le rendant plus intéressant, plus vivant, plus moderne, et que ce génie est le plus grand ambassadeur que le Québec connaisse en ce moment. Avec lui, le temps passe vite, même à l'opéra.

Je tiens aussi à souligner que la présence de Roger Waters n'avait rien de fortuit. La conjointe de M. Waters a indiqué vendredi soir que celui-ci avait l'intention de développer un ou des projets avec Robert Lepage. Génial! Après le chanteur de Genesis, Peter Gabriel, ce sera au tour du fondateur de Pink Floyd de s'associer un jour avec M. Lepage. À suivre...

Patrick White

En attendant, les critiques sont excellentes:
http://www.vocalises.net/spip.php?article133

Aussi: http://www.nytimes.com/2008/11/10/arts/music/10faus.html

La critique de l'agence Associated Press (AP): http://ap.google.com/article/ALeqM5gLV9-gRsoJnQ9v64Eu-s7pkMRqWwD94B36LO0

http://weblogs.amny.com/entertainment/stage/blog/2008/11/review_of_la_d…

http://www.theatermania.com/content/news.cfm/story/16166

http://www.nydailynews.com/blogs/culture/2008/11/la-damnation-de-faust…

http://www.concertonet.com/scripts/review.php?ID_review=5049